Dolmen de Crucuno

Le village de Crucuno est situé à mi-distance, à 1 km à l’est, de la route Erdeven/Plouharnel. Il possède un dolmen dépouillé de son tertre et dépourvu de son couloir d’accès. Et pourtant, il reste l’un des plus spectaculaires avec ses énormes dalles de couverture. Inclus dans le village, il a servi de grange, de refuge, les jours de foire on y installait un cabaret !
Une ancienne description de W. Lukis en 1864 indique que le monument possédait un long couloir qui lui donnait une longueur totale de 27 mètres.

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Le quadrilatère de Crucuno

A l’est du dolmen de Crucuno, au milieu des champs, se dresse le "quadrilatère de Crucuno" formé de 22 menhirs. Le rectangle est actuellement parfaitement orienté sur les points cardinaux.

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Dolmens de Rondossec

Situé juste à l’entrée Nord de Plouharnel, ce grand cairn circulaire fut exploré dés 1849 par la Société pour l’exploitation de l’or des dolmens ! On y recueillit deux colliers en or formés de lanières d’un type portugais daté de 2.000 avant J.C. Le dolmen Sud est un petit monument coincé entre le parement du cairn et le dolmen central à grande chambre en forme de bouteille, à entrée rétrécie. Le dolmen nord est à chambre rectangulaire avec un petit cabinet latéral prenant sur son côté Sud. Son couloir est très long (11 m). Il reste la majeure partie des dalles de couverture portant parfois des entailles rectangulaires dues à des essais de débitage des carriers. L’achat par l’Etat sauva le monument de la destruction. En dehors des colliers d’or enfouis tardivement le monument a livré un mobilier néolithique classique , vases, haches polies et silex.

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Alignements de Sainte Barbe et du Vieux Moulin

A proximité de la route, près du village de Sainte Barbe subsiste une quarantaine de menhirs d’un alignement imposant que l’archéologue W.C LUKIS décrivit en 1875 comme comportant huit files. On compte aujourd’hui une belle série de blocs Est-ouest et deux lignes principales vers le Sud.
De l’autre côté de la route, on peut observer six grands blocs disposés en léger arc de cercle. Ce sont les alignements du Vieux Moulin qui pouvaient faire partie d’un vaste cercle analogue à celui de Crucuny à CARNAC.

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Chapelle Sainte Barbe

La chapelle, édifice qui date de fin XVème - début XVIème siècle, est au cœur du village de Sainte barbe composé d’un ensemble de longères des XVI et XVIIème siècles reliées par des murets de pierres. 


A proximité, un "moulin à marée" dont l’aube devait son mouvement au jeu de la marée, recouvrait jadis ses solitudes.

La façade de la chapelle, classée en 1925, est de style renaissance dans son décor original : petite flèche en saillie, tourelle polygonale, clochetons ornementés, portes en anse de panier.

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Chapelle Notre Dame des Fleurs XVIe siècle

Bâtie sur une hauteur à la sortie du bourg, elle domine la baie de Quiberon. De plan rectangulaire, sa façade occidentale comporte un pignon décoré de crochets et d’animaux surmonté d’un clocher carré. Ce dernier est ajouré de baies et terminé par une flèche accostée et flanquée de deux tourelles d’escaliers. Un porche peu saillant en anse de panier sert également à contrebuter la façade. Contreforts plats amortis par des pinacles, fenêtres en tiers-point caractérisent son architecture. Une inhabituelle fleur de lys en granite se découpe dans l’ouverture du midi de la chapelle côté chœur. A l’intérieur, un intéressant bas-relief en albâtre du XVIème représente " l’Arbre de Jessé ".

Notre Dame des Fleurs, dont le nom breton désigne exactement Notre Dame de Fleurs à fruits, pommiers, poiriers, cerisiers…- autrement dit, Notre Dame qui doit porter Jésus, fruit de la tige de Jessé.

La Chapelle est inscrite à l’inventaire supplémentaire des Monuments historiques.

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Chapelle Saint Antoine

Chapelle, fontaine, calvaire et lec’h regroupés forment un ensemble agréable à la vue. La chapelle a été construite au XVIIIème siècle. On peut deviner l’existence d’une temple (ou villa) romain(e) car des débris ont été trouvés dans le mur à l'ouest de la chapelle - mur qui fut malencontreusement rasé. Le calvaire et la fontaine sont de la même époque. Quant au lec’h*, il est plus ancien, mais il a été déposé intentionnellement à cet endroit , ce qui est très fréquent en Bretagne. Les statues latérales sont celles de St Antoine et de St Eloi dont le culte est très populaire dans les campagnes, invoqués pour protéger le bétail et les chevaux.
Le pardon de St Antoine a lieu le 4ème dimanche de septembre.

* Un lec'h (ou lech) est un mégalithe gaulois de forme hémisphérique ou oblongue. On en trouve notamment en Bretagne et dans le Masif Central.
Lec'h est un mot breton qui signifie notamment "pierre plate". Il est à rapprocher du mot "cromlech".
Les lec'hs sont des pierres taillées prenant l'une des deux formes suivantes : borne semi-sphérique ou stèle oblongue. 


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Chapelle Saint Gilles au Cosquer

Témoin muet d’un pèlerinage ancien, la petite chapelle est remarquable par sa simplicité. Elle date du début XVIIIème siècle et fut bénie et consacrée par l'évêque en 1718. L’autel est surmonté d’une grande toile représentant l’ermite St Gilles en prière au fond de sa grotte. A l’intérieur, deux bénitiers sont incrustés dans les murs. Fait curieux, celui de droite a été creusé en forme de croix.
La fontaine de dévotion est située à quelques centaines de mètres au Sud du village. La coutume veut que les parents y amènent les enfants ayant des difficultés à marcher. Cette fontaine est datée : 1681.

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Notre-Dame du Plasker

Le premier édifice religieux chrétien construit sur la paroisse de Plouharnel est l'église du Plasker, plcée sous le vocable de Notre-Dame des Douleurs (Mater Dolorosa).

Elle était située à l'emplacement de la grotte qui en porte le nom aujourd'hui, à l'intersection des principales voies de communication de l'époque.

Sans doute peu utilisée pour le culte, elle a été démolie et a fourni des matériaux pour construire, puis agrandir l'église paroissiale Saint Armel.

 

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Eglise Saint Armel

L’ancienne église paroissiale de Plouharnel a été agrandie deux fois : Elargie une première fois par le recteur Le Tallec en 1750 en utilisant les pierres de la chapelle de Saint Guenhael et allongée entre 1840 et 1850 par le recteur Sagot en utilisant les pierres de l'église du Plasker.
A noter, sa voûte en bois et sa tour carrée surmontée d’une flèche en pierre.

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L'Abbaye Saint Michel de Kergonan

L’abbaye bénédictine Saint Michel de Kergonan a été fondée en 1898 par l’abbaye Sainte-Cécile de Solesmes. Fidèles à l’esprit de St Benoît, les moniales consacrent leur vie à la louange de Dieu dans la prière communautaire (chantée en grégorien), personnelle et dans le travail manuel qui les fait vivre et leur permet d’aider leurs frères les plus démunis (émaux cloisonnés, saints patrons peints sur bois, ornements liturgiques, biscuits à l’épeautre, vinaigre de cidre biologique, engrais à base d’algues…).
L’hôtellerie offre un cadre de paix et de recueillement à ceux qui désirent s’associer à leur prière liturgique et se consacrer à la prière et à la réflexion. A travers leur existence, les moniales souhaitent faire partager l’amour du christ ressuscité.

 

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L'Abbaye Sainte Anne de Kergonan

La présence des moines bénédictins sur la commune de Plouharnel date de plus d’un siècle, puisque c’est en 1897 que l’abbaye Saint Pierre de Solesmes fondait le monastère de Kergonan.
Plus que jamais, nos contemporains sont curieux du monde monastique. Cependant les moines de Sainte-Anne de Kergonan n’existent pas seulement pour la céramique qu’ils réalisent, ni pour les céréales ou pour les haies fruitières qu’ils cultivent. Leur occupation essentielle est la louange de Dieu.

Leur grand Office est chanté en grégorien, hérité de nombreux siècles d’expérience de Dieu en Occident, école de spiritualité unique.

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Le Site du Bégo

Une fois contournée l'extrême avancée nord de la baie de Plouharnel et franchi le passage à niveau de la voie ferrée Auray-Quiberon, le visiteur aperçoit sur la droite d'imposants vestiges de la 2e guerre mondiale. L'un d'eux, aménagé en musée de la Chouannerie depuis quelques années, constitue une sentinelle massive gardant l'entrée de la presqu'île.

Mémoire immobile du passé récent, ce monument est adossé à un mur de terre et de paille, plus ancien, que le général Hoche, établi sur les hauteurs de Glévenay, observatoire idéal sur tout le secteur, pendant que ses troupes cantonnaient à Sainte Barbe, fit élever en 1795 afin de bloquer l'arrivée des Chouans. Ce bunker abrita durant la dernière guerre l'infirmerie d'un poste de défense qui protégeait les canons allemands de 340 implantés dans la falaise avec mission de surveiller l'océan de Belle-Ile à Lorient.

Ainsi se trouvent réunis dans un même périmètre deux témoins d'évènements clés de notre histoire nationale qui s'y déroulèrent à 150 ans d'intervalle. Par ces faits, la commune de Plouharnel est devenue à la fois un haut lieu de la chouannerie morbihannaise et le terrain d'un affrontement récent qui ont, tous deux, laissé sur son sol blessé des stigmates indélébiles. Aussi, la commune perçoit-elle les enjeux historiques et économiques d'une réhabilitation à terme de ce site du Bégo, paysage unique sur toute la façade atlantique.

Le site du Bego compte près de 180 ouvrages bétonnés disséminés dans les 1400 hectares de dunes. Cette batterie est considérée comme la plus importante et la plus puissante du Mur de l'Atlantique.

 

Le site du Bégo est aujourd'hui concerné par divers projets en cours de réalisation ou à l'étude : restauration de bunker, implantation de matériel militaire historique... Ces projets, à même de concrétiser une volonté de faire connaître, de répondre au désir de savoir et de ne pas oublier..., sont des projets d'envergure gérés en étroite collaboration par des partenaires motivés : l'association LBMG, l'Office de Tourisme, la Commune de Plouharnel, la Communauté de communes Auray-Quiberon-Terre-Atlantique, le Syndicat mixte du Grand Site Dunaire, l'Office National des Forêts, le Département du Morbihan, la Région Bretagne, l'Etat et l'Union Européenne.

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Du néolithique à la période gallo-romaine

De nombreux monuments mégalithiques témoignent d'une occupation très ancienne de Plouharnel (-4500 avant J-C). Une douzaine de dolmens ancrés dans les bons sols de la commune attestent la présence d'une société locale qui sait fabriquer des outils, élever du bétail et construire des navires. 
Le territoire de la commune est parsemé de dolmens brisés et de menhirs debouts ou renversés.

L'arrivée des celtes qui s'infiltrent dès -600 en Bretagne par la Vallée de la Loire va accélérer les processus d'organisation sociale.

Vers -350, les tribus celtiques sont fixées et Plouharnel appartient à celle des Vénètes. Une stèle (ou lech) accolée à l'église paroissiale évoque cette époque.

En -56, Jules César bat la flotte des 220 bateaux vénètes à l'entrée du Golfe du Morbihan et cette date, sans changer profondément les structures sociales va ouvrir quatre siècles de paix et de prospérité.
Plouharnel ne conserve pas de monuments retraçant cette période. 

Des bretons aux vikings

Les IVème, Vème et VIème siècles seront marqués par l'émigration des bretons insulaires.
En 578, la Bretagne est divisée en trois royaumes.

Plouharnel rattachée au pays de Vannes est une très ancienne paroisse comme l'indique le toponyme "plou" dérivé du "plebs" latin.

Saint Armel, patron de l'église paroissiale, serait le nom latinisé du moine fondateur.

Né à Clamorgen en Cornouailles anglaise vers 482, Saint Armel est connu comme évangélisateur. Appelé à la cour du roi Childebert il revient ensuite en Bretagne où il meurt en 552 à Saint Armel des Boschauts.

Après la création historique  du royaume de Bretagne et les invasions vikings qui, en 929/930 seront maîtres de toute la région, le XIIème sicle marque une stabilisation des flux migratoires sur la Bretagne et les populations fixées localement dès cette époque constituent l'ossature des populations actuelles.

 

De la Révolution française à nos jours

La fin du XVIIIème sera marquée par le débarquement à Carnac des émigrés de retour d'Angleterre le 27 juin 1795 qui font leur jonction avec les 5000 chouans de Georges Cadoudal. 
Le Général Hoche installe son camp au village de Saint Barbe et met en place un dispositif de défense particulièrement important enfermant les émigrés dans la presqu'île.
Le talus de défense élevé à cette occasion à la base du tombolo est encore visible.

Un personnage local va s'illustrer et jouer un rôle de tout premier ordre au côté de George Cadoudal, il s'agit de Jean Rohu. Né en 1771 au village de Pont Neuf à Plouharnel, il appartient à une famille aisée : son père est syndic des gens de mer et sa mère est la fille d'un homme de la petite noblesse. 
Le 2 février 1795, il décide de rejoindre les Chouans. Fidèle Lieutenant de Cadoudal, il va épouser avec ferveur sa cause. Il le remplacera souvent à la tête de la division et aura maintes occasions de montrer sa bravoure.
Il deviendra Colonel-commandant de la région d'Auray-Hennebont.

En 1814, il sera nommé Maire de la commune et assumera cette fonction jusqu'en 1826.

Il sera élevé au titre de Chevalier de l'ordre royal et militaire de St Louis et Chevalier de l'ordre royal de la légion d'honneur sous la restauration.